"Traces pauliniennes"

Samedi 21 février 2009 - jour 8

RESAFE

Résafé est une cité qui fut établie en poste frontière après la perte de Doura Europos en 256 après J.C. pour défendre l’empire contre la Perse.

Elle fut célébrée dans toute la Chrétienté sous le nom de Sergiopolis. On y venait vénérer la tombe de St Serge, officier romain chrétien qui fut martyrisé en 305 sous l’empereur Dioclétien.

Au sixième siècle furent élevés d’importantes églises comme la basilique St Croix. A la même époque, sous Justinien, un rempart fut élevé. (550*400m) La ville fut prise par les Perses en 616 puis par les arabes en 626.

Elle connu une activité importante sous les Omeyyades et continua d’être habité jusqu’au treizième siècle au moment où elle fut dévastée par les Mongols. Elle fut alors définitivement abandonnée.

C'est son nom d'origine, cité dans la Bible (II Rois, XIX, 12) et dans les textes assyriens du Ier millénaire avant J.0

A la fin de l'Antiquité, elle prend de l'importance comme poste frontière face aux Perses et aux Parthes.

Elle est mieux connue après le martyre, en 305, de saint Serge, officier dans l'armée romaine d'Orient, sous le règne de Dioclétien, qui refuse de sacrifier au Sol Invictus. Son ami Bacchus l'accompagne dans cette épreuve. Leurs corps sont inhumés à Resafa, qui prend alors le nom de Sergiopolis (la ville de Serge). Une église-martyrium leur est dédiée à la fin du Ve ou VI' siècle, construite autour de leurs reliques qui atti¬rent pèlerins et dons. Les pèlerinages prennent de l'importance, les arabes Ghassanides (chrétiens), qui peu¬plent la ville, construisent hôtelleries, citernes, églises et voies à colonnes... qui subsistent encore. La prospérité de Sergiopolis attire la convoitise des Sassanides. Pour défendre le site de ces razzias, l'empe¬reur Justinien (milieu du VIe siècle) la fait entourer d'un rempart (500 x 400 m) muni de cinquante tours et de portes monumentales en gypse.

Finalement, Chosroês (Perse sassanide) pille et détruit la ville en 616.

Les Arabes omeyyades la restaurent, Hisham s'y fait construire un palais, une mosquée, et sa tombe. L'en¬semble est rasé et profané par les Abassides qui veulent effacer toutes traces de la splendeur omeyyade. Néanmoins, chrétiens et musulmans continuent à cohabiter jusqu'en 1402, date à laquelle déferlent les hordes de Timur Leng. Le ravage est total et Resafa disparaît.

mise à jour le 13/10/2008