MAALOULA

C’est un village en partie troglodyte. Il est célèbre par le fait que certains habitants parlent encore l’araméen. Deux monastères sont intéressants :

1-Mar Sarkis (Saint-Serge) (grec catholique): le plus ancien édifice chrétien de la région ; il a été construit au IVème siècle en l’honneur de Serge et Bacchus, deux martyrs de Resafé sur l’emplacement d’un temple païen dédié à Apollon. Un autel très ancien a la forme des anciennes tables de libation.

2-Mar Takla (Sainte Thècle (grec orthodoxe) Dédié à une disciple de saint Paul. A cet emplacement il y eut un ermitage dès les premiers temps du Christianisme.

Défilé de Sainte Thècle. Ce passage fut ouvert par miracle pour permettre à la sainte d'échapper à ses persécuteurs.

L'araméen est une langue sémitique, parlée au début du premier millénaire av. J.-C. par des populations de l'actuelle Syrie. Elle a connu un grand succès et est devenue peu à peu la langue internationale puis vernaculaire de tout le Proche-Orient. Elle a continué à être parlée après la conquête d'Alexandre au ive siècle av. J.-C., même si les vainqueurs avaient répandu le grec dans l'usage officiel et écrit. Ainsi, en Palestine, Jésus parlait araméen. Mais dès cette époque l'araméen s'était divisé en rameaux et dialectes distincts : celui qui était parlé à Babylone était différent sur certains points de celui de Palestine ; on distingue le nabatéen de Pétra du palmyrénien ou du hatréen des inscriptions de Hatra, non loin du Tigre dans l'Irak actuel. Le syriaque, l'araméen des Églises du Proche-Orient, est lui issu du dialecte d'Édesse en haute Mésopotamie. Ce n'est donc pas directement le même que celui que parlait Jésus, mais il se rattache bien à la même langue. E.B.-C. (L'Histoire n°337 décembre 2008 page 50)


Cours du Pasteur Jacques-Noël Pérès à l'Elcoa (Institut catholique de Paris):
Le monde syriaque Voir le chapitre1 pour la langue araméenne.


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