UNE HISTOIRE D'HORLOGE
Lorsqu’on regarde la façade de l’église Notre Dame du Travail on ne peut manquer de voir une horloge suspendue à un gracieux portique en fer forgé. On constate aussi que depuis longtemps c’est toujours la même heure qu’elle indique ! De nos jours il n’est plus besoin d’horloge publique, rares sont les personnes qui ne portent sur elle un ou plusieurs engins électronique donnant l’heure à la seconde près ! Cependant à l’époque de la construction de l’église ce n’était pas le cas. Lorsque j’étais en pension à la fin des années 40, je comptais les coups de cloche qu’égrainait l’horloge du collège. Ce n’est qu’à ma première communion que j’eu la fierté d’avoir une montre.
De nos jours un carillon sonnant les quarts et les heures serait mal vu par une population avoisinante soucieuse de son sommeil ou… de laïcité…
La construction de l’église de NDT ne doit rien aux deniers d’organismes officiels quels qu’ils soient. La fortune de l’Abbé Soulange-Bodin y passa, des dons de la France entière furent collectés pour débloquer les travaux qui n’avançaient qu’au gré des donations. Aussi lorsque le vicomte Treilhard proposa de prendre à son compte la fourniture et l’installation d’une horloge sur la façade de NDT, l’Abbé hésita et répliqua " une horloge c’est du luxe ; il faut d’abord payer les pierres. " Le vicomte insista cependant pour prendre tous les frais pour lui.
Un devis fut établi par la maison CHATEAU PERE et FILS. Après discussion on convint du prix qui s’élevait à 5800francs (or) Le 22 février 1902 commande fut faite et les travaux commencèrent.
L’horloge comprenait donc un double cadrant en façade visible latéralement puisqu’à l’époque, la rue étant étroite, les passants n’auraient rien vu de la rue. Sur le toit un carillon de quatre cloches donnait une mélodie tous les quarts d’heure : ré dièse – do dièse – si – do dièse – ré dièse – sol dièse , mélodie sonnant une, deux, trois, et quatre fois selon les quarts et complétée d’un ré dièse grave aux heures. Dans la tribune de l’orgue se trouvait le mécanisme qu’il fallait remonter toutes les semaines. Une liaison électrique pilotait le cadran situé dans la sacristie.
L’horloge commença à fonctionner en Juin 1902 et les travaux de finition se terminèrent le 20 juin 1902. Ensuite commencèrent les ennuis d’entretien et de service après vente et cela est une autre histoire.
mise à jour le 09/02/2008
