"UN CURE DE FAUBOURG"

ET LA PASTORALE DE LA FIN DU XIXº SIECLE
par J.M. MAYEUR

     Par sa personnalité, ses idées, ses initiatives, l'Abbé SOULANGE-BODIN, le "Curé de Plaisance", fut une figure symbolique du clergé paroissial, incarnant un nouveau visage du prêtre. Qu'il suffise d'esquisser, après d'autres (1) sa biographie, pour présenter ensuite sa conception de la réforme du clergé et de l'apostolat missionnaire.
     Dans sa brochure, comme par ses initiatives à Plaisance,le Curé de Notre-Dame du Travail esquisse une nouvelle image du prêtre et un nouveau visage de la paroisse "dans les faubourgs de Paris". Ses propositions, comme ses réalisations sont représentatives des aspirations missionnaires du temps, que l'Abbé SOULANGE-BODIN incarna bien au-delà du faubourg de Plaisance. Lorsqu'il préside la séance du congrès sur les patronages au congrès de l'ACJF en 1898, il apparaît comme "l'apôtre des patronages et des oeuvres ouvrières" (2). Ce n'est pas le lieu de décrire ce mouvement missionnaire et son évolution. Il est difficile toutefois, lorsqu'on lit les Lettres à un Séminariste, de ne pas songer à France pays de mission ? Le diagnostic est souvent voisin, avec une même référence à la méthode de Le Play. Mais les conclusions tirées par les Abbés DANIEL et GODIN sur le rôle de la paroisse et les formes de la mission ouvrière ne sont pas celles du Curé de Plaisance, pour qui la paroisse doit être centre de la vie religieuse du quartier, au coeur d'un réseau de chapelles de secours et d'oeuvres. Seule une étude dans la longue durée de la vie religieuse de cette paroisse permettrait de dresser un bilan de l'action de l'Abbé SOULANGE-BODIN. On a cependant le sentiment qu'elle a conduit à un réel redressement religieux. C'est une "Chine" que découvraient les observateurs à la fin du XIXº siècle. En octobre 1913, Maurice de GAILHARD-BANCEL (3), bien informé, dénombre de 3600 à 4000 pratiquants sur 44 500 habitants, chiffre au total appréciable en milieu populaire parisien. Les efforts du Curé de Plaisance et de ses collaborateurs avaient porté leurs fruits.
     Né à Naples en 1861, fils et frère de diplomates, issu d'une famille de grands notables du pays basque, élève du Collège Stanislas à Paris, le jeune homme n'a connu que brièvement, à cause de la guerre de 1870, le régime du Petit Séminaire : voilà qui tranche avec la formation habituelle du clergé. A 17 ans, en 1878, il entre au Grand Séminaire de Bayonne, mais n'y reste qu'un an pour poursuivre ses études cléricales au Séminaire de Saint Sulpice. Il y subit l'influence de Monsieur BIEL, un directeur dont le rayonnement est considérable. Celui-ci, selon Mgr CHAPTAL, aurait suggéré au Cardinal RICHARD d'affecter en 1884 le jeune prêtre à la Paroisse Notre-Dame de l'Assomption de Plaisance, ancienne chapelle de secours, construite en bois, devenue paroisse en 1849. L'église, même agrandie en 1884, n'a pas plus de 300 places assises pour une paroisse de 35 000 habitants (4). Le jeune prêtre, dans ce milieu étranger à l'Eglise et déshérité, va fonder un apostolat original. Il avait été attiré par les Frères de St Vincent de Paul et Monsieur BIEL le dissuada d'entrer dans cette Congrégation (5), mais l'Abbé SOULANGE- BODIN reprend les méthodes des Frères : il fonde des oeuvres, des patronages, faisant du curé le coeur d'une maison d'oeuvres. Autour de la chapelle Notre-Dame du Rosaire, se développent les Oeuvres de Notre-Dame du Rosaire, 178 rue de Vanves (l'actuelle rue R. Losserand), qu'anime l'Abbé BOYREAU, Vicaire depuis 1894, dont le nom est indissolublement associé à celui de l'Abbé SOULANGE-BODIN (6). Chapelle de secours, Notre-Dame du Rosaire fut érigée le 8 Décembre 1904, en paroisse (7)). Elle est la seule paroisse nouvelle créée à Paris de 1877 à 1906. Cependant, l'Abbé SOULANGE-BODIN, curé de Plaisance depuis 1896, entreprend la construction d'une nouvelle église Notre-Dame du Travail.
     Ce nom est révélateur des aspirations d'une partie du clergé de la fin du siècle, dans le sillage de l'Encyclique "Rerum Novarum". Elles s'expriment dans le mouvement de la "démocratie chrétienne", dont Plaisance est un des plus beaux rameaux (8) ; dans les congrès ecclésiastiques réunis à l'initiative de l'Abbé LEMIRE, député d'Hazebrouck depuis 1893 (9), celui-ci prend la parole au congrès de la démocratie chrétienne de Paris à Plaisance en février 1896. L'Abbé SOULANGE-BODIN intervient au congrès ecclésiastique de Reims la même année, et préside en 1898 la séance du Congrès de l'Association catholique de la Jeunesse française qui porte sur les patronages. Mais, lié aux abbés démocrates, le curé de Plaisance est également proche des sociologues et des philanthropes de l'Ecole de LE PLAY, l'aile conservatrice du catholicisme social. Il rend hommage à la méthode d'enquête de LE PLAY, il fait venir à Plaisance des personnalités de la Société d'Economie Sociale. Il doit beaucoup à l'article anonyme publié dans la Réforme sociale du ler mars 1895 : aperçu sur la situation de la religion et du clergé en France, due en fait à un ancien député des Basses-Pyrénées, Louis ETCHEVERRY (10).
     Que l'Abbé SOULANGE-BODIN ait pu partager à la fois des sentiments démocratiques des uns et des analyses conservatrices des autres, suggère au passage que les classements idéologiques ne rendent pas compte de la complexité de la réalité vécue. D'autre part, chez l'Abbé SOULANGE-BODIN, deux préoccupations sont en fait premières : la pastorale et les oeuvres. Les débats idéologiques viennent au second plan.
     Membre de l'Association des Prêtres de St François de Sales pour la vie commune du clergé, il est désireux d'une réforme profonde de la formation et du mode de vie du clergé. En 1897, il publie une brochure qui fait scandale : Lettres à un séminariste par un curé de faubourg (11). Elle mérite attentif commentaire.
     SOULANGE-BODIN part du contraste offert par une France qui parait un pays catholique : "presque tous les enfants sont baptisés et font leur première communion..., passent par le catéchisme", et qui n'est pas réellement christianisée. Il observe "le rôle effacé, pour ne pas dire opprimé, que la religion tient dans notre politique, dans notre littérature, dans la fabrication de nos lois, dans toutes les manifestations de la pensée et de l'action sociale". Comme bien d'autres en ces années (12), il estime que la France est "pays de mission". En outre, la religion des pratiquants le trouve critique : elle est "réduite à quelques rites ou formalités administratives". Les formes de piété ne sont souvent qu'une "sentimentalité mystique", qui est le fait des femmes et des enfants : deux traits du catholicisme français du XIXº siècle sont ici mis en évidence.
     De cette situation, la formation du clergé est en partie responsable. SOULANGE-BODIN ne méconnaît pas "la part des impies, des francs-maçons, des journaux, des romans, des spectacles", mais, ajoute- t-il, "n'y aurait-il pas un peu de la faute des prêtres ?". Il rend, sans doute, hommage aux "nombreux et vaillants apôtres" que compte le clergé, mais c'est pour mieux analyser les faiblesses du clergé français en cette fin du siècle. Viennent d'abord ceux qui n'ont pas "l'attrait d'une véritable vocation", et qui, enfants, ont été envoyés par le vicaire de leur paroisse au petit séminaire. Viennent ensuite ceux à qui on n'a pas appris à travailler par eux-mêmes. Quand la base de l'éducation "c'est la formation de l'initiative (...), la formation de la conscience et le développement de la responsabilité", la méthode française va à l'encontre de ces objectifs. On retrouve ici la critique chère aux conservateurs libéraux, de l'école de LE PLAY à Taine, des méthodes pédagogiques dominantes en France. Les séminaires "n'ont pas échappé à ce courant. Dans la formation du chrétien, ils ont trop souvent et trop facilement substitué à l'esprit chrétien de nombreuses pratiques réglementées (...). Leur discipline quasi militaire, si commode pour le bon ordre de la maison, a réussi à plier la volonté plutôt qu'à la développer". Ainsi ne s'affirment "ni initiative, ni personnalité". Autre catégorie de prêtres, ceux qu'une éducation préservée laissait ignorants des "déboires de la vie", et qui, déçus, se sont repliés sur eux-mêmes. Voici enfin ceux pour qui "le ministère des âmes est une administration", ils font leur "service", comme autant de "prêtres fonctionnaires". Pointeici une mise en cause, au nom des exigences missionnaires, des contraintes du système concordataire et de leurs conséquences sur l'état d'esprit du clergé.
     Toute cette critique n'est pas propre à l'Abbé SOULANGE- BODIN. La brochure anonyme due au futur Mgr LATTY : "Le clergé français en 1890" ou les rapports présentés au congrès ecclésiastique de Reims vont dans le même sens, tout comme les réformes proposées. Pour empêcher les "fausses vocations" et éviter l'atmosphère de serre chaude des petits séminaires", SOULANGE-BODIN propose que les jeunes gens n'entrent au petit séminaire qu'après deux années de latin dans des externats spéciaux. Il prend l'exemple des écoles cléricales de Lyon, de l'oeuvre de l'Abbé TIMON-DAVID à Marseille (13). La Société des prêtres des faubourgs vient d'inaugurer cette méthode avec onze enfants dans le groupe d'oeuvres ouvrières de Notre-Dame du Rosaire. Ainsi forgera-t-on des "caractères trempés"... "Les seuls qui puissent être utiles à l'Eglise de nos jours".
     A la paroisse ancienne, au "prêtre de sacristie", SOULANGE- BODIN oppose le prêtre missionnaire qui répond aux "besoins d'une société devenue païenne". Il prend comme modèle le Cardinal MANNING, rendu célèbre par son intervention dans les grèves, et Mgr IRELAND, symbole en ces années du clergé américain (13). Le prêtre "doit savoir aller au peuple qui ne va plus à lui, étudier ses besoins matériels et sociaux et commencer, s'il le faut, son apostolat par des oeuvres purement économiques et sociales, qui seront la préparation nécessaire des oeuvres religieuses". En effet, rappelle-t-il, en renvoyant avec "Rerum Novarum" à un enseignement classique, l'exercice de la vertu exige un minimum de bien-être, et il importe de créer un terrain favorable à l'apostolat.
     Le prêtre devra connaitre l'économie sociale et politique, un tel enseignement doit être créé dans les séminaires. A cette fin, SOULANGE-BODIN renvoie aux manuels du Père LIBERATORE et du Chanoine DEHON (14)). D'autre part, les jeunes séminaristes doivent être associés aux oeuvres sociales des paroisses. Enfin, une fois engagé dans le ministère, le prêtre ne doit pas connaitre l'isolement. Les associations sacerdotales ont certes "paré largement aux dangers de l'isole- ment pour la piété", mais il est indispensable de "revenir bravement à la vie commune". Telle n'est pas alors la situation, particulière- ment à Paris, où les vicaires vivent hors du presbytère. SOULANGE- BODIN évoque des initiatives anciennes comme celles de Barthélemy HOLZHAUSER dans l'Allemagne du XVIIº siècle, ou récentes comme celles de la paroisse St Sulpice. Il évoque aussi les petites communautés de prêtres qui se sont fondées à Puteaux, Courbevoie, Plaisance, Clignancourt, dans les faubourgs et les banlieues. Au congrès ecclésiastique de Reims (15) en 1896, il avait décrit la manière dont ses vicaires et lui pratiquaient la vie commune à Plaisance.
     Du peuple auquel doit aller le prêtre, l'Abbé SOULANGE-BODIN donne une description qui révèle en lui un sociologue dans la ligne de l'école de LE PLAY. Le terme de peuple a chez lui un sens bien précis : "Cette agglomération dense d'ouvriers et d'employés refoulés dans les faubourgs par les embellissements du centre de Paris". Il connait la misère et la désorganisation de la famille, due aux horaires, à l'absentéisme de la mère de famille (16)), à l'insuffisance des logements ouvriers, faits souvent d'une unique pièce. L'homme cherche alors l'oubli "dans les boutiques brillantes de glaces et de lumières des marchands de vin". La législation sur le mariage favorise l'union libre comme le divorce. Les derniers traits qui caractérisent le peuple parisien sont le relâchement des moeurs et l'ignorance religieuse. Certes, "le peuple est foncière- ment religieux : le baptême, la première communion, le mariage, les obsèques religieuses font partie de ses moeurs", mais "il ne sait pas au juste ce qu'il fait". Témoignage remarquable qui semble révéler un 14ème arrondissement attaché aux rites saisonniers de la pratique et moins touché par non-conformisme que Belleville (17)). Ce peuple attaché à des traditions religieuses n'a pas de formation religieuse, à cause du trop petit nombre de prêtres dans les "paroisses populeuses", de la mauvaise organisation des catéchismes des enfants de sept ans ; le catéchisme n'est en effet obligatoire qu'à partir de 10 ans. Enfin, la longueur et les horaires des offices rendent difficile la pratique.
     Comment le prêtre peut-il aller au peuple ? Tel est l'objet de la dernière partie des Lettres à un séminariste. L'Abbé SOULANGE-BODIN ne met pas en cause la paroisse, mais elle est "un mode d'administration de gens convertis" et, dans les faubourgs, "ne répond plus au but de son institution". Pour atteindre les travailleurs, il faut créer des "oeuvres d'assistance et des oeuvres économiques et sociales", qui luttent avec "les oeuvres similaires socialistes ou franc-maçonnes". Certes, ces oeuvres ne convertissent pas le peuple, mais elles l'auront préparé à la conversion". Elles sont "un moyen" pour, à terme, reconstituer la vie paroissiale (18). L'Abbé SOULANGE-BODIN n'apprécie pas à l'excès les oeuvres de secours comme les bons de pain, soupes populaires, dispensaires. Elles n'atteignent qu'une faible catégorie de pauvres et sont jugées "humiliantes" par les "vrais ouvriers". Elles "encouragent les professionnels dans leur apathie et les maintiennent dans un état de dégradation". Il préfère les oeuvres qui contribuent au relèvement matériel et moral des indigents : Oeuvre des Faubourgs, Conférences de Saint Vincent de Paul, Secrétariats du peuple, Assistance par le travail.
     Mais, à côté des indigents, les travailleurs sont "impuissants à se suffire". SOULANGE-BODIN préconise la fondation de sociétés de secours mutuels, de coopératives de production (19) et de consommation. Les oeuvres apprennent l'entraide, elles vont à l'encontre de la Révolution qui a isolé les individus. Elles font revivre "cette solidarité chrétienne qu'on ignorait en France depuis la suppression des corporations". Elles sont un instrument d'éducation démocratique. Pour SOULANGE-BODIN, le retour aux corporations est la solution à la "question sociale". Dans l'Eglise Notre-Dame du Travail, un fichier doit être réservé à chaque profession, correspondant à une ancienne corporation.
     L'Abbé SOULANGE-BODIN, à l'opposé de "certaines âmes timorées ou rigoristes, encore imbues des idées jansénistes", souhaite également fonder ce qu'on pourrait appeler une pastorale des loisirs. Soirées récréatives, excursion à la campagne, autant "d'honnêtes délassements", à l'exemple des catholiques américains, anglais, allemands. A la différence d'un clergé volontiers puritain, il admet la danse et les spectacles, dès lors qu'ils sont "modestes" et "moraux". Il suggère que le théâtre de patronage joue des drames chrétiens ou des mystères. Il souhaite des conférences avec projections comme le font les anticléricaux.
     Les oeuvres contribueront à changer les mentalités, mais pour répondre au défi des adversaires de l'Eglise, l'instruction du clergé est fondamentale. Ce qui vaut pour les prêtres qui s'adressent aux classes intellectuelles : "Quel avantage pour l'idée religieuse, si on voyait des prêtres dans les chaires de l'Ecole des Sciences Politiques de la Sorbonne, du Collège de France", vaut aussi pour les prêtres qui veulent s'occuper du peuple: "Le simple ouvrier n'est-il pas souvent admirablement ferré sur l'objection contre nos dogmes". Il apprend celle-ci à l'atelier, dans le journal, les réunions publiques, les romans de bibliothèque de prêt gratuit, les pièces de théâtre, énumération qui donne une bonne idée des sources de la culture de l'ouvrier parisien du temps. Au prêtre de rectifier dans les "réunions publiques des faubourgs" (20) les faits historiques faussés ou incomplets, de répondre par les cercles d'études, les conférences avec projection, le théâtre, le journal paroissial, au défi des anticléricaux. On sait que l'Echo de Plaisance, qui connut un rayonnement national, fut à l'origine des Bulletins paroissiaux (21)), et qu'en septembre 1899 se tint un congrès à Plaisance sur les bulletins paroissiaux.
     Le prêtre ne sera un prêtre complet qu'à la condition de développer en lui, et chez les autres, l'homme et le citoyen. Les vertus naturelles sont en effet la base et le fondement naturel des vertus surnaturelles. Le prêtre renonce "trop facilement à ses droits civiques pour s'enfermer dans les sacristies". Or, il doit être le premier à "promouvoir les syndicats agricoles, les tramways, les libertés communales". Au modèle du "prêtre séparé" cher à l'Ecole Française, SOULANGE-BODIN oppose, comme les "abbés démocrates", un autre type de prêtre, présent au monde, selon l'exemple américain ou allemand.
     Ces prêtres doivent, dans les oeuvres, former des laïcs à l'initiative et à la responsabilité, leur apprendre à "bien voter", à prendre la parole dans les réunions publiques. Pour SOULANGE-BODIN, l'action catholique conduit à l'action politique. Au congrès de Besançon de l'ACJF, en 1898, alors que l'Abbé LEMIRE et l'historien Georges GOYAU souhaitent un engagement sur le seul terrain social, afin d'éviter des confusions dommageables à l'Eglise, SOULANGE-BODIN, comme le Père ADEODAT, de La Croix, envisage un engagement politique (22). Au plan politique, à la différence d'autres abbés démocrates, SOULANGE-BODIN est un intransigeant, comme l'atteste son attitude lors des inventaires au moment de l'application de la loi de séparation, non un transigeant, soucieux d'éviter un affrontement avec les républicains anticléricaux.
    
     Notes
    
     (1) La seule biographie bien informée de l'intérieur, est celle de Mgr CHAPTAL: L'Abbé SOULANGE-BODIN, Bloud et Gay, 1926, 238 p.
     (2) Compte-rendu p. 262.
     (3) Le Catholicisme à Paris. A propos d'une enquête sur la fréquentation des églises, Revue pratique d'apologétique, octobre 1913, pp. 45- 46. L'article est une réponse à une statistique des cultes publiée dans la Revue du ler juillet 1913.
     (4) A la même époque, le Frère Jean-Emile ANIZAN, à Saint-Germain de Charonne, dispose d'une église de 300 places pour 33 000 habitants. Sur le sous-encadrement religieux des paroisses périphériques, le livre essentiel demeure celui d'Yvan DANIEL : L'Equipement paroissial d'un diocèse urbain, Paris 1802-1956, Editions Ouvrières, 1956.
     (5) Mgr CHAPTAL, p. 20
     (6) Cf. le témoignage de Pierre DABRY : Les Catholiques républicains. Histoire et souvenirs 1890-1903, Paris, 1905, p. 394.
     (7) Y.DANIEL, op cit.
     (8) P. DABRY, p. 398
     (9) R. REMOND : Les deux congrès ecclésiastiques de Reims et de Bourges 1896-1900, Sirey, 1969.
     (10) Cf. Louis RIVIERE : Louis ETCHEVERRY, La réforme sociale, novembre 1907, pp. 553-555.
     (11) BLOUD et BARRAL, 114 p. Toutes les citations sans autre indication dans la suite du texte viennent de ce livre.
     (12) E. POULAT : Journal d'un prêtre d'après-demain, Casterman, 1961.
     (13) Il renvoie à la Méthode de direction des oeuvres de jeunesse du célèbre animateur de patronages.
     (14) Il vint du reste à Plaisance, cf. DABRY, p. 399.
     (15) Le premier est l'auteur de Principes d'Economie politique, traduit en 1894, le second d'un Manuel social chrétien publié en 1894.
     (3) P. 407, un intervenant avait craint alors que beaucoup "ne préfèrent l'isolement avec la liberté" , et donné un moyen terme : une réunion par semaine du curé et des vicaires.
     (16) Elle n'a pas le temps de cuisiner : "on va à la hâte chercher quelques morceaux de charcuterie froide, qui reste sur l'estomac, et qu'on essaye ensuite de faire passer à force de petits verres".
     (17) Cf. le beau livre de G. JACQUEMET : Belleville au XIXº siècle, EHESS, 1984. Les enterrements civils de 1883 à 1903 sont en moyenne de 21,6 % dans le 14ème arrondissement, de 38,7 % dans le 20ème, cf. Abbé L. RAFFIN : La carte religieuse de Paris, La réforme sociale, 1906.
     (18) Congrès de l'ACJF, Besançon, 1898, p. 262.
     (19) A Notre-Dame du Rosaire, en 1894, l'ouvrier démocrate chrétien HENRIET fonda une coopérative de serrurerie qui connut un certain succès, DABRY p. 397-398. La somme nécessaire pour le lancement avait été avancée par les abbés SOULANGE-BODIN et BOYREAU.
     (20) Ces réunions contradictoires qui opposent un prêtre à un militant libre-penseur, radical ou socialiste, sont une réalité du temps. En 1897, SOULANGE-BODIN affronte le socialiste CHAUVIERE au Moulin de la Vierge.
     (21) P. DABRY, p. 674.
     (22) Le 19 novembre 1898, lors de la discussion du rapport de GOYAU sur la jeunesse catholique et les études sociales, SOULANGE-BODIN et le P. ADEODAT demandent que la jeunesse des Ecoles soit préparée plus directement à l'action politique. L'Abbé LEMIRE estime que les Collèges doivent se tenir en dehors des questions politiques. Compte-rendu p. 553
    
    

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mise a jour le 28/11/2007